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En profondeur avec Michael van der Mark

Friday, 30 August 2019 08:01 GMT

Michael van der Mark raconte comment la M1 de Rossi lui a donné envie de piloter, son héritage indonésien et son désir de devenir Champion WorldSBK.

Michael van der Mark est dans sa cinquième année en WorldSBK et unique représentant de son pays dont il bénéficie du plus grand soutien. Année après année, Assen se remplit pour soutenir son pilote qui a empoché de nombreux succès, dont le titre WorldSSP et plusieurs victoires en WorldSBK. Pour worldsbk.com, il s’est ouvert sur sa vie et ses rêves.
 
J’ai beaucoup de chance de vivre de ce que j’aime. De la chance, parce que je pense qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui ont l’opportunité de courir, mais surtout de réussir dans ce milieu. Vous avez parfois besoin de chance. J’ai parfois été malchanceux, j’ai eu quelques mésaventures par le passé. 
 
J’ai voulu devenir pilote de course moto assez tard. Je pense que j’avais 11 ans quand j’ai assisté au Dutch TT et j’ai pu m’asseoir sur la M1 de Valentino Rossi. À partir de ce moment-là, j’ai déclaré à mon père : « Je veux être pilote de course ».
 
Notre but est de devenir Champion du Monde et c’est tout ce que j’ai à l’esprit. Quand j’ai passé la ligne d’arrivée et que je suis devenu Champion, je n’ai pas réalisé ce qu’il se passait. Il m’a fallu un moment pour en prendre conscience. C’est quelque chose dont on rêve constamment et quand cela arrive, c’est incroyable.
 
Mon père était pilote bien avant ma naissance et j’ai eu de la chance de l’avoir. Il ne m’a jamais poussé à courir, il m’a laissé décider. Mes parents m’ont soutenu, ma sœur aussi, même quand on partait avec mon père et qu’elle restait à la maison. J’ai eu de la chance d’avoir mon père, car il avait beaucoup d’expérience, il savait où trouver les sponsors et tout ça. 
 
Je ne dirai pas que j’ai une famille riche avec un gros héritage, ce sont surtout des gens travailleurs. Mon père a une entreprise de transport, et pour être franc, quand j’ai commencé à piloter, il a traversé quelques années compliquées avec son entreprise.
 
Je suis quelqu’un de calme, mais mon côté agressif, parfois même colérique, je crois que je le tiens de ma mère, le côté indonésien.
 
Mon origine indonésienne est quelque chose d’assez amusant parce que beaucoup de gens ne la savent pas. Si vous rencontrez ma mère, là vous le voyez, car je lui ressemble. En fait, c’est venu de moi, j’ai fait une vidéo sur Instagram à propos de nourriture indonésienne et les gens ont fait le rapprochement. C’est là tout le pouvoir des réseaux sociaux. Il y a énormément de fans en Indonésie et j’espère pouvoir courir là-bas un jour.
 
Piloter avec Troy Bayliss lors de mes premières courses sur la piste de Phillip Island était formidable. Personne ne pouvait piloter la moto de la même façon que lui. Puis en Thaïlande, j’ai pu me battre avec lui. On aurait dit un gamin ! Il volait littéralement, il roulait sur l’herbe ! On a eu le même rythme pendant quelques tours et je me disais : « Mais comment fait-il ? », je n’avais jamais rien vu de tel.
 
Quand j’ai gagné à Donington Park, ce fut formidable, car il ne s’est rien passé de particulier ce qui a rendu la victoire d’autant plus spéciale. J’ai été malade tout le week-end, je crois que j’étais dernier en FP2. Tout le monde s’est amélioré pour la deuxième course, mais sans rien changer à la moto, nous avons à nouveau gagné !
 
Pour me détendre, je m’allonge sur le canapé et je regarde dehors. C’est difficile de se déconnecter complètement, il y a toujours des motos quelque part ou quelqu’un avec qui parler. Je fais juste des choses que j’aime, comme dormir ! 
 
Vous voulez toujours battre votre coéquipier, mais surtout, vous voulez toujours le meilleur coéquipier. Nicky Hayden était quelqu’un de spécial, il ne semblait pas très fort jusqu’à ce qu’arrive la Superpole pour la course. C’était dur à accepter, mais il m’a toujours poussé à être plus fort. Alex Lowes est toujours rapide, mais mentalement, c’est différent en comparaison à Nicky Hayden. 
 
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